Good morning Vietnam !

Jeunes Vétérinaires Tunisiens au-delà des frontières...

 

En avril 2015, à l'occasion du 40ème anniversaire de l'Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire (ENMV) de Sidi Thabet, l'AssEV (Association des Etudiants Vétérinaires de l'ENMV) organisait en marge des festivités le 1er IVF (International Veterinary Forum) sur le thème : "Jeunes Vétérinaires : quelles opportunités au-delà des frontières ?"

L'évènement avait été pour tous, jeunes et moins jeunes, une formidable réussite, un moment magique d'échange, d'ouverture, de rêve peut-être ... et pour certains, le rêve est devenu réalité. Nous avons choisi de suivre les jeunes consoeurs et confrères qui sur une courte parenthèse ou sur une période plus longue, sont partis pour découvrir, échanger.

Nous vous proposons de partir aujourd'hui en Asie du Sud-Est, au Vietnam, pour suivre notre Consoeur, Dr Mariem Hajji, qui nous fait partager ses premières semaines à Ho Chi Minh City.

Bon voyage !

 

 

Octobre 2016

Vietnam! Rivière de Saigon, Ho Chi Minh City! Je n'ai jamais pensé un jour que je finirai dans un « Cat café » entourée de chats, essayant de convertir ces deux mois d'expérience en mots et paragraphes.

Tout a commencé quand j'ai décidé de parcourir l'Asie avant mes trente ans. Mon objectif était de trouver un moyen de voyager, acquérir de l'expérience professionnelle et aller vers l’aventure en même temps. Le choix était limité, puisqu'en tant que vétérinaire dans des pays de l'Asie du Sud Est, les offres étaient plus proches du volontariat que des offres d'emplois. Mais, vu que le coût de la vie est plutôt bas, ça devenait plus ou moins facile…

Mes premiers jours, entre la clinique et le quotidien vietnamien, étaient extraordinaires! Quelle culture, Quelle différence ! Je suis finalement au cœur de la première ville mondiale de scooters.

J'avais déjà décidé, dès le premier jour de mon arrivée, en jetant un premier coup d’œil à travers la fenêtre du taxi, de ne jamais conduire une bicyclette ou une moto, si je voulais continuer à vivre… Quand j’ai demandé à connaitre les règles de conduite, elles étaient simples : Regarder devant soi, s'arrêter quand il y a un obstacle et, par un mécanisme que je n'ai pas encore élucidé, tout le monde trouvait sa place dans la voie, serrés les uns contre les autres. Finalement, après quelques tentatives, j'ai pris le guidon et me voilà invisible dans la circulation de 18.00 h en plein District3.

Photo1 : Feu rouge àNguyễnĐìnhChiểu, District3.

Durant ces quelques semaines, j'ai eu l’occasion de dîner avec mes voisins vietnamiens. Je passais toujours de bons moments avec eux ; entre déguster la cuisine locale, partager et essayer désespérément d’apprendre la langue. Parfois le langage des signes était le seul moyen de communiquer, et c’est ce qui a donné plus de charme à ces longues et inoubliables soirées. Je me suis sentie, tout de suite, bien entourée dans ce pays que je venais de découvrir il y a à peine quelques semaines.

J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer des gens venant du monde entier, Ho Chi Minh city est une véritable ville cosmopolite !

Dans la clinique vétérinaire, située pas loin du centre-ville, on reçoit généralement une clientèle constituée principalement d'expatriés et de quelques vietnamiens. Les cas rencontrés sont surtout de la dermatologie, parasitologie et des accidents de la route.

La dirofilariose est très suspectée. On réalise toujours des tests avant de commencer la prévention.

Le risque de la transmission de la rage étant élevé, on fait des vaccins tous les trois mois.

 

J’ai travaillé avec de jeunes vétérinaires vietnamiens. Je me rappelle de la première conversation avec TăngTú, un adepte de la littérature française et un passionné du monde vétérinaire, j’ai su qu’à l’université de Ho Chi Minh City, on a récemment introduit l’ethnologie canine et féline ainsi que les pathologies des animaux de compagnie. Parler d’abattoirs canin, était un sujet délicat, surtout quand on sait que la cynophagie, appelée « Thit Cho », est encore de nos jours pratiquée. La relation chien-homme au Vietnam reste pour moi un mystère…

Photo 2 : Photo d’une famille prise lors de mon voyage à VũngTàu.

Quant à la gastronomie vietnamienne, je découvre encore ces plats savoureux. Le Phở est un plat traditionnel, qui a remplacé mon petit pain au beurre matinal ainsi que mon café, qui est devenu du thé. Soupe originaire de Hanoï, elle est faite à base de bœuf, oignon, épices, du Nuoc mam et de pâtes plates de riz accompagnée d'herbes aromatiques. Les vietnamiens en mangent à n'importe quel moment de la journée. Les rouleaux de printemps sont un des plus populaires. Le Bánhmì, fait avec une baguette à la française avec des saveurs du Vietnam…

J'ai gouté à diverses spécialités vietnamiennes, mais finalement et après une longue hésitation, j'ai renoncé quand on m'a offert des pattes de poules à croquer…

Photo 3 : Street Food et pattes de poules grillées au milieu à gauche

Finalement, je ne peux oublier de citer la splendeur de la ville la nuit, en traversant les ponts de la rivière de Saigon, on peut à la fois profiter de la vue, de l’air frais et de l’architecture franco-vietnamienne au District 1.

L’histoire du Vietnam est passionnante, loin des images de guerre que nous pouvons voir dans les médias et le futur s’annonce prometteur. J’admire ce pays malgré ses inconvénients (pollution, embouteillages, interminable saison de la mousson…) et ça restera pour moi une expérience riche et inoubliable…

Dr Mariem Hajji. 

Retour haut de page