L'antibiogramme : un outil indispensable mais qui ne peut pas remplacer le praticien !

Un antibiogramme, une étude de CMI, donnent des informations sur le comportement in vitro d'un germe et permettent d'orienter le choix de la molécule anti-infectieuse qui sera prescrite.

 

Ces analyses permettent avant tout d'écarter des molécules vis-à-vis desquelles le germe ciblé est résistant.

 

Néanmoins, il faut souligner que même lorsqu'un germe se révèle être "sensible" in vitro à un antibiotique, de nombreux facteurs peuvent réduire ou même compromettre totalement les chances de guérison des animaux ainsi traités.

 

En effet, l'efficacité d'un traitement antibiotique dépend de nombreux autres facteurs, notamment :

 

- l'état physiologique et immunitaire des animaux : en cas d'immuno-dépression, les chances de guérison demeurent faibles, quel que soit le traitement.

- la prise effective du traitement par les animaux : par exemple, des oiseaux malades se déplacent peu et vont sous-consommer l'eau de boisson, et donc la dose antibiotique réellement ingurgitée sera réduite.

- la posologie : des erreurs sur le poids vif à traiter entraînent un sous-dosage.

- le rythme et la durée du traitement sont des points clés.

- le devenir de la molécule dans l'animal traité : diffusion tissulaire de la molécule, pénétration intracellulaire, concentrations sériques et tissulaires et persistances de celles-ci, ...

- environnement physico-chimique au site de l'infection

- apparition de résistances en cours de traitement, ...

 

C'est ici l'occasion de rappeler que ce n'est jamais l'analyse qui fait le diagnostic, mais le praticien  qui fait la synthèse des données cliniques, lésionnelles, épidémiologiques et de laboratoire !

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