A l’occasion de la 10ème journée scientifique Dick- Ceva sur le thème «HATCHERY VISION, the future is today», Dr Jocelyn Mérot de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a présenté le concept de "Compartimentalisation", nouveau concept de Biosécurité opérationnelle.
Le principe consiste à identifier les zones à risques et les circonscrire, afin d'appliquer les éventuelles mesures de prophylaxie sanitaire seulement aux zones strictement concernées.
Cet objectif nécessite de :
- identifier les voies potentielles d’introduction et de propagation d’une maladie dans une zone (critères géographiques) ou un compartiment = sous-population (critères sanitaires et zootechniques) ;
- réduire le risque d’introduction d’agents pathogènes dans un élevage ou une sous-population animale et prévenir la propagation de maladies à des animaux non infectés au sein d’une exploitation ou à l’extérieur (autres exploitations, environnement, aliments issus des animaux élevés…)
Depuis l’épidémie de l’influenza aviaire de 2004, l’OIE a élaboré ce nouveau concept de la biosécurité opérationnelle et introduit deux nouvelles entités dans la gestion du risque microbiologiques lié aux maladies animales et aux zoonoses, le zonage et le compartiment.
- Le zonage permet de connaitre les limites géographiques et de différencier entre une zone infectée, une zone de surveillance et une zone indemne dans un pays quelconque afin de mieux prévenir et lutter contre la maladie ciblée.
- Le compartiment permet de cibler l’activité touchée dans le secteur de la production animale à savoir élevage des parentaux, élevage de pondeuse, élevage de poulet de cher, etc. dans le but de maintenir les échanges commerciaux du pays concerné pour un secteur bien déterminé.
A l’issue de cette conférence, Dr J.Mérot a rappelé que:
- Le contrôle des maladies aviaires est l'affaire de tous les professionnels du secteur aviaire, de l'élevage primaire à l'abattoir, dans chaque compartiment et dans chaque zone selon les définitions de l’OIE.
- Le contrôle de ces maladies repose sur plusieurs piliers dont deux entités importantes : la biosécurité et la surveillance épidémiologique dans chaque compartiment et chaque zone selon les normes sanitaire de l’OIE.