Réussir le démarrage en dinde : zéro entérite « non spécifique » dans les 6 premières semaines d’élevage !

En France, l’apparition des troubles digestifs en élevage dinde a été observée à la fin des années 90 en conséquence à de profondes modifications dans l’alimentation de la volaille. Les éleveurs ont signalé dans la majorité des cas une diminution des performances et l’émergence des entérites « non spécifiques » essentiellement après interdiction des farines animales et de l’utilisation des antibiotiques comme facteurs régulateurs de la flore digestive.

Une enquête menée en 2004 sur 50 élevages de dindes entre 0 et 42 jours d’âge, a fait apparaitre que les ¾ des lots enquêtés ont présenté un syndrome digestif avant 42 jours et que 60% de ces syndromes digestifs sont des entérites « non spécifiques ». Ils constituent un problème majeur en élevage de dindes.

Une deuxième enquête réalisée en 2005 par l’ITAVI a mis en évidence des phénomènes récurrents dans les élevages pouvant induire des entérites « non spécifiques » principalement des problèmes liés à la gestion de la qualité de l’eau de boisson, la qualité de l’ambiance, et le respect de la biosécurité.

Les entérites « non spécifiques » sont concomitantes dans 70% des cas avec des problèmes de la qualité de l’eau d’abreuvement, la présence de biofilm et la qualité physicochimique de l’eau.

Par ailleurs pour réussir le démarrage en dinde il faut mettre en œuvre des mesures de maitrise des techniques d’élevage, des mesures sanitaires rigoureuses et strictes et un protocole de contrôle de la qualité de l’eau d’abreuvement. 

Le contrôle de la qualité de l’eau d’abreuvement doit porter sur les points sources, le long du circuit, en bout de ligne et au niveau des abreuvoirs. Le contrôle consiste à faire des prélèvements au niveau de différents points du circuit pour analyse physico-chimique et bactériologique à une fréquence régulière. Le traitement de l’eau se fait sur la base des résultats des analyses pour permettre la prévention des diarrhées « non spécifiques » et l’apparition des surinfections ou le développement de germes opportunistes, comme par exemple l’apparition de candidose chez la dinde.

Référence :

(1)   conduite d’élevage et pathologies digestives des dindonneaux : quels facteurs maitriser pour limiter l’impact des entérites non spécifiques , étude de cas , ITAVI , chambre régionale d’agriculture des pays de Loire, chambre d’agriculture d’Indre et du Loir et cher, GDS 53 et des organisation de production

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